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Dragon Ball Super : Broly de Tatsuya NAGAMINE

Affiche japonaise du film Dragon Ball Super: Broly

Si la qualité du manga Dragon Ball et des adaptations anime Dragon Ball et Dragon Ball Z est mondialement reconnue, la dernière itération Dragon Ball Super est loin de faire l’unanimité quelque soit son média. Mais puisqu’on m’offre la possibilité d’aller voir au cinéma, le film Broly, je saute sur l’occasion, plein de craintes. Au final, est-ce que ça valait le coup ?

Synopsis

Écrit et supervisé par Akira Toriyama, le créateur de Dragon Ball, le film est la suite directe de la série Dragon Ball Super dans lequel Goku et Vegeta font face à un nouvel ennemi, le Super Saiyan Légendaire Broly, dans un combat explosif pour sauver notre planète.

Avis

Partant pour la séance en étant paradoxalement autant impatient que craintif, c’est dans une salle motivée et remplie que commencèrent les 100 minutes de ce film Broly. Une centaine de minutes, qui ne cessa de m’amener de surprises en surprises.
La première de ces surprises vient probablement du charadesign utilisé, en nous proposant un design plus épuré que dans l’anime d’origine. Dans le même temps de cette épuration, les couleurs semblent légèrement plus vives qu’à l'accoutumée. Tout cela donne quelque chose de très joli à voir à l’écran. (Et je n’ai pas encore parlé de la mise en scène).

En ce qui concerne l’histoire, celle-ci commence avant les événements du manga d’Akira Toriyama et nous montre pendant une petite trentaine de minutes, la vie sur la planète Végéta avant sa destruction. Pouvant être perçu comme du fan-service, ces 30 minutes permettent au film de poser aisément la base de l’élément déclencheur. Mais en dehors de ça, le scénario que vaut-il ?
Eh bien, pour répondre à cette question, je souhaiterais d’abord faire mon mea culpa : En effet, juste après la séance, je disais à chaud sur twitter que le scénario péchait un peu. J’aimerais revenir sur ce dernier point.

Si il y a bien une chose sur laquelle, je ne changerai pas d’avis, c’est bien sur le fait que la rencontre entre Goku, Vegeta et Broly est un peu bateau. Par contre, l’histoire n’est pas existante en dehors du passé Saiyen. Principalement grâce à l’effort fourni pour étoffer au fur et à mesure le personnage qui a son nom sur l’affiche, j’ai nommé Broly. Et autant le dire de suite, CE Broly est un bien meilleur Broly que celui d’il y a 26 ans (déjà !). Tout simplement parce qu’on y arrive à s’attacher, nous y découvrons son passé, comment il est traité. Il se fait des amis, etc. Bref, malgré sa puissance colossale, on est loin du monstre qui pétait un câble juste parce qu’il entend le nom de “cachalot”. Broly est un vrai personnage, et ça fait du bien. Le scénario est donc simple sans l’être de trop et c’est ce qu’on demande…  Ca et… La bagarre, qui finalement nous raconte l'histoire sans forcément avoir besoin de dialogue, n'est-ce pas là, l'essence même du cinéma ?

Vous souvenez-vous de la qualité graphique et scénique générale de la série Dragon Ball Super ? Oui ? Oubliez-ça ! Avec Dragon Ball Super : Broly, nous avons affaire à un film et la Toei le sait. Elle le sait et elle s‘est donné les moyens pour faire quelque chose de grandiose. Non seulement, on a un charadesign très agréable comme je le disais au-dessus, mais aussi un gros effort de mise en scène encore jamais vu pour la série. Des mouvements de caméra impensables en prise de vue réelle. Des transformations mise en scène de façon à ce que voit la couleur de cheveu passer progressivement du jaune au bleu en passant par le vert. Ou encore une scène en vue subjective du point de vue de Broly. En terme de chorégraphie, c’est pareil. Au cours des 50 minutes, le combat monte crescendo, nous montrant alors un Goku beaucoup moins idiot que dans Super, n’hésitant pas utiliser des techniques de combat classiques ou à vouloir essayer de calmer l’ennemi plutôt que de le battre. Puis à l’apogée du combat, nous arrivons à un combat dantesque où nos combattants sont tellement puissants qu’ils font fi de l’espace temps ! La notion de “divin” prend alors tout son sens. Un vrai plaisir pour les yeux ! Attention, des CGI sont présentes sur la fin, ça ne peut pas plaire à tout le monde.

En fait, plus j’y réfléchis et plus j’ai l’impression qu’avec ce film, Toei souhaite faire oublier l’anime Dragon Ball Super. En effet, hormis une simple allusion à la fin du tournoi du pouvoir, ne servant qu’à lié la continuité, rien d’autre n’est présent. Ainsi, désolé pour ceux qui l’attendait, mais le fameux Ultra Instinct n’est pas présent dans le film, tout comme les différents thèmes musicaux que l’on pouvait entendre de la série. A la place nous avons des thèmes musicaux spécialement créés pour l’occasion, très catchy et originaux, permettant d’annoncer les combats, façon compétitions sportives. Tout est fait pour nous mettre dans l’ambiance et ça marche diablement bien.

Peut-être était-ce l’effet cinéma, mais voir le film Broly au cinéma fut une expérience incroyable. En nous proposant des combats progressivement dantesques, un nouveau Broly loin d’être une coquille vide puis une ambiance et une mise en scène particulière, Toei, semble vouloir nous montrer ce qu’elle est capable de produire lorsqu’elle en a les moyens. Tout ça, quitte à mettre sous le tapis ou à effacer les erreurs du passé. Maintenant, je me pose la question, ne serait-il pas tant d’abandonner le format d’anime fleuve, afin d’améliorer, la qualité et les conditions de travail ne serait-ce qu’un peu ?



Commentaires

De Rioko Sakura Le 30/01/2019

Tu as bien de la chance d'avoir pu le voir. En tout cas je suis rassurée de lire qu'il a été de meilleur qualité que l'anime DBS, ça me donne encore plus envie de le voir. Merci pour ton avis très instructif !

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