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Kill la Kill

Kill la Kill

Synopsis

Ryûko MATOI, 17 ans, découvre que son père est mort assassiné au ciseau géant. Afin de venger son père, elle doit tuer la personne qui possède l’autre ciseau. Il s’avère que cette personne se trouve dans l’académie Honnôji, une académie possédant un système bien particulier...

Avis

Une sacrée gâchette

Avant que je ne me mette à regarder Kill la Kill, j’avais eu de très bons échos le concernant. Pour beaucoup l’oeuvre était une vraie surprise car elle était la première oeuvre du Studio TRIGGER. De ce fait, pour moi Kill la Kill n'en est pas une :
Il faut savoir que le studio TRIGGER a été fondée par Hiroyuki IMAISHI et Masahiko OHTSUKA juste après avoir quitté le studio GAINAX. Chez GAINAX, IMAISHI et OHTSUKA ont notamment travaillé sur Gurren Lagan et sur Panty and Stocking with Garterbelt (séries que je vous conseille de voir si vous voulez passer un bon moment).
La première possède un fort caractère Nekketsu avec sa surenchère de puissance et l’autre se caractérise par un rythme ultra rapide avec des animations de combats parfois simplistes qui paradoxalement contribuent à l’intensité des combats. Dans Kill la kill, on retrouve ces deux éléments, je ne fus donc pas étonné, de voir ces deux éléments dans l’oeuvre de TRIGGER. Il a donc déjà réussi à imposer sa patte, mais quand est-il de l’histoire ?

Une seconde peau | L'habit fait le moine

Au départ, l’histoire de Kill la Kill peut s’avérer déjà vue, simpliste, mais possède beaucoup de bonnes idées. En effet, le pitch  pourrait faire penser à tout ce qu’on a déjà pu voir dans d’autres animes : L’héroïne veut  venger son père et pour ça elle doit détruire le boss de fin, faisant partie d’un système que le boss lui même a créé. Là, certains d’entre vous doivent se dire : « Ouais, c’est du déjà vu, y’a quoi d’intéressant avec ça ? »
Réponse : Le système ! Oui, le système. Parce que ce que je n’ai pas dit (ou alors vous avez deviné en lisant la partie synopsis), c’est que ce fameux système est un gigantesque lycée, éclairé de la lumière presque divine de celle qui trône tout en haut de la plus haute tour du lycée, Satsuki KIRYÛIN. 
Ce système possède des castes classant les élèves selon les résultats qu’ils possèdent soit lors des examens normaux, soit dans les clubs auxquels ils participent. Selon le caste dans lequel un élève se trouve,  le niveau de vie celui-ci et de sa famille se retrouve plus où moins altéré. Ainsi un cancre devra habiter dans un bidonville et manger ce qu’il peut trouver, alors qu’un premier de la classe habitera dans un palace.out cela pour instaurer le fameux culte de la réussite si cher au Japon.
Ensuite chaque élève possède un uniforme Goku Là aussi, l’uniforme change en fonction du caste, mais aussi et surtout en fonction du club auquel l’élève appartient, ainsi la chef du club de tennis aura un uniforme en forme de tenue de tennis par exemple.
Oui. Kill la Kill aurait pu s’arrêter là, mais NON, NOON ! Kill la Kill a eu l’idée géniale de faire en sorte que presque tous les lycées du Japon aient le même système et de faire en sorte que Satsuki KIRYÛIN se veuille l’actrice principale du ère Neo-Sengoku scolaire, dans lequel elle ne veut former qu’un seul territoire.
Mais Ryûko dans tout ça ?
Ryuuko c’est l’anarchiste, David qui se bat contre Goliath, une fille seule sans ami, qui n’a pas connu ses parents et qui, suite à un événement, se retrouve au coeur de quelque chose qui la dépasse. Son personnage a déjà été vu certes des milliers de fois, mais comme toujours, on arrive à s’attacher au personnage, tel Senketsu, s’attachant, dans les deux sens du terme, à notre héroïne.
Parce que ce qui, à mon avis, est intéressant ici, ce n’est pas le personnage de Ryûko elle-même, mais ben la relation qu’elle entretien avec son uniforme vivant « Senketsu ». Au départ, pour Ryûko, Senketsu n’est qu’un vêtement qui parle, puis il devient un compagnon de combat, pour finir par s'émanciper complètement tout en aidant Ryûko, les deux personnages étant en symbiose. Senketsu et Ryûko sont donc des secondes peaux mutuelles l’un pour l’autre, symbolique vérifiée par la phrase « Je te porte et tu me portes » ainsi que par les différentes scènes où Senketsu se déplace seul.
En tant que spectateur, j’ai eu la même ressenti le concernant, je me suis demandé à quoi il servait, puis grâce à ces paroles et ses agissements, j’ai réussi à l'intégrer comme personnage principal de l’histoire, avec une mentalité et une profondeur.
Dans Kill la Kill tous les personnages sont développés, personne (ou presque)  n’est oublié, même si à mon sens, certains mériteraient de l’être plus que d’autres. Toutefois ce développement ne permet pas uniquement de donner de la profondeur au personnage mais aussi, de nous indiquer quel type de relation ils entretiennent avec les autres. Et de ce fait améliorer un peu plus l'histoire.
Vous l’aurez compris j’ai beaucoup aimé Kill la Kill pour son action, ses personnages et son contexte… Mais il y a un point que je souhaiterais développer.

Le Diable s'habille en Prada

S’il y a bien quelque chose que j’ai trouvé frappant dans Kill la Kill c’est le symbolisme divin, parsemé tout au long des épisode.
Comme indiqué plus haut, l’un des meilleurs exemples est le personnage de Satsuki, qui à chaque apparition, illumine de sa lumière, tous les élèves agenouillés du lycée. D’un autre côté, on a le combat David contre Goliath, avec le combat Satsuki | Ryûko. Ou même la symbolique de la trahison de Judas à Jésus… Tout, du début jusqu’au dénouement de l’oeuvre à un rapport avec le divin.
Cet aspect est toutefois beaucoup plus présent dans la seconde partie, qui remet en question ce fameux système scolaire pour le réduire au statut de simple rouage dans un système beaucoup plus grand, celui-ci étant représenté par le personnage de Ragyo dont la mise en image est très bien trouvée.
Dès lors de sa première apparition, on comprend directement qu’elle aura une importance capitale pour le reste de la série. D’autre part, chaque scène dans laquelle elle apparaît est une référence au divin ou au début de l’histoire de l’humanité. Le tout dernier exemple que je pourrais citer, est celui de la toute dernière scène entre Ryûko et Ragyo se passant dans l’espace juste au-dessus de la Terre.

Une jolie fanfare

Avant de conclure, je souhaiterais dire un mot sur la BO de l’oeuvre. J’ai un sentiment plutôt mitigé. En fait, même si chacun des thèmes correspond bien à leur personnage respectif, je trouve que certains sont oubliables, tel que le thème d'Harime Nui ou celui d’Ira Gamagori. À l’inverse, j’ai trouvé le thème de Satsuki particulièrement marquant ainsi que celui de Ragyo.
Oh et puis bien sûr, mention spéciale à Ping pong Circulate, que je vous laisserai chercher vous-même.

Conclusion

Pour moi, Kill la Kill est une très bonne série d’action Magical Girl, qui arrivera à faire verser une petite larme au plus sensible d’entre vous. J’aime beaucoup les scènes d’actions parfois fouillies et son histoire qui même si elle paraît dénuée de sens, possède beaucoup de bonnes idées qui lui permettent de rester cohérente. Le tout en assumant parfaitment même jusque dans les dialogues.
Toutefois, pour apprécier pleinement, il faut adhérer directement au rythme intensif apparaissant dès le début de l’oeuvre.
Je terminerai par une remarque purement personnelle en disant qu’il y a beaucoup trop de noms à retenir, malgré la répétition de certains sur la moitié de l’écran. Mais que cela ne vous fasse pas peur, je vous invite grandement à regarder Kill la Kill.

Kill la Kill est disponible sur Wakanim, Netflix et en support physique édités chez @anime


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