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The Promised Neverland Tome 1 de Kaiu SHIRAI et Posuka DEMIZU

The Promised Neverland Tome 1

Quand on me parle d’un manga trop souvent, il arrive généralement que je fasse volontairement l’impasse dessus, comme écoeuré, gavé à force d’entendre ou voir toujours le même titre. Sauf ! Si j’avais décidé bien avant de me procurer ledit titre. Et dans ce cas là, à force d’en entendre parler, en librairie, sur internet et même au cinéma... Eh bien, en plus de l'écoeurement présent, se forme aussi une certaine attente, parce que je me dis que si de tels moyens sont mis en place, c’est que le jeu doit en valoir la chandelle. Mais pour The Promised Neverland, est-ce bien le cas ?

Synopsis

Emma, Norman et Ray coulent des jours heureux à l’orphelinat Grace Field House. Entourés de leurs petits frères et sœurs, ils s’épanouissent sous l’attention pleine de tendresse de “Maman”, qu’ils considèrent comme leur véritable mère. Mais tout bascule le soir où ils découvrent l’abominable réalité qui se cache derrière la façade de leur vie paisible ! Ils doivent s’échapper, c’est une question de vie ou de mort !

Avis

Comme tous le premiers tomes de série, le premier tome de The Promised Neverland est un tome d’exposition. Dans celui-ci nous y découvrons l’orphelinat Grace Field House, un orphelinat très typé XIXème siècle géré par Maman, (un personnage très intéressant) où il y fait bon vivre, où les enfants sont aussi solidaires que dans une famille classique et où ils sont tous aussi obéissants que n’importe quel enfant. Et comme n’importe quel enfant, nos orphelins suivent des cours et sont récompensés par leur gentille “Maman”. Jusque là, rien de très bizarre, même l’ambiance générale qui s’y dégage et assez bonne enfant, on y trouve une bonne humeur qui rayonne jusqu’au lecteur, et ce, surtout grâce aux travail graphique de Posuka Demizu et ses décors clairs et enjoué. Ainsi on prend plaisir à suivre les aventures d’Emma, Norman et Ray qui, malgré tout, semblent être à mille lieux d’un univers “Oliver Twist” et du récit haletant que l’on nous promet…

Et puis on baisse sa garde… On baisse sa garde et aussi fracassant qu’un uppercut, arrive le twist scénaristique… Le twist qui fait que tout change, mais qui fait tout de même moins mal que prévu puisque quelque part avec toute cette com, je m’y attendais un peu… Et puis c’est aussi le synopsis de l’histoire. Malgré tout, Kaiu SHIRAI nous assène une dernière petite pichenette avec un élément que je ne dévoilerai pas, mais qui donne une dimension assez particulière à l’oeuvre. En vérité qui m’a le plus frappé c’est le changement de ton qui arrive volontairement très violemment dans l’histoire. L’anti Oliver Twist se transforme alors en une version stressante et presque de glauque de La grande évasion, et ça, le scénario nous le fait bien ressentir, surtout au niveau graphique où chaque expression des “antagonistes” est malsaine, impassible, presque robotique. Et nos trois protagonistes qui s’efforcent de ne rien laisser paraître, abordent alors une bonne humeur de façade, tentant alors de s’échapper. Et c’est ça qui m’a véritablement plu dans The Promised Neverland, ce changement de ton drastique, qui ne laissait rien paraître.

Bien sûr, ce premier tome possède évidemment d’autres points forts, notamment le trio Emma, Norman et Ray, qui grâce à leurs capacités respectives vont être capables d'échafauder des plans sophistiqués dans le but de s’échapper. Mais c’est sans compter sur un antagoniste aussi intelligent et rusé qu’eux, ce qui promet de belles confrontations. Néanmoins, contrairement à ce que j’ai pu lire ici et là, on est loin d’une confrontation égale à celle de Death Note. (Surtout qu’ici il n’y a pas de confrontation idéologique). Certes, il y a du potentiel mais pour le moment, je ne suis pas époustouflé, je suis juste curieux de voir comment se passera la suite puisque le récit promet d’être palpitant. C’est juste que, je m’attendais à mieux dès le départ. Pour le moment, on suit l’histoire de trois gamins intelligents face à des adultes qui le sont tout autant. Cependant, on pourra tout de même compter sur les sous-intrigues pour ajouter ce qu’il faut d’épices à l’histoire. Surtout que Kaiu SHIRAI a fait un choix audacieux.

J’ai parfaitement conscience qu’à la fin de la lecture de cet avis, on pourra penser que je suis blasé. Mais je ne le suis pas, je suis juste déçu en réalité. Déçu parce qu’avec tout la communication préalable, je m’attendais à quelque chose de meilleur, et ce, dès le premier tome. Malheureusement, cela n’a pas été à la hauteur de mes attentes forgées par tant de publicité.
Cela étant, j’ai tout de même passé un très bon moment pendant ma lecture de ce premier tome, j’ai été surpris par la tournure des événements et l’histoire semble posséder énormément de points forts, comme son travail graphique, son antagoniste et notre trio de Héros. Pour faire simple The Promised Neverland n’est absolument pas mauvais, au contraire même. C’est juste que j’aurais peut-être pu l’apprécier à sa juste valeur si on ne m’en avait pas autant en parler.

Disponible aux éditions Kazé


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