Reki Kawahara est un auteur dont la notoriété est montée en France de façon fulgurante avec l’arrivée en 2012 de l’anime Sword Art Online, mais aussi dans une moindre mesure l’anime Accel World. Toutefois ce qui va nous intéresser aujourd’hui, c’est l’adaptation en manga de sa dernière série en date : The Isolator, une série qui tranche quelque peu avec ce à quoi nous avait habitué l’auteur.
Synopsis
Depuis l’horrible tragédie qu’il a endurée durant son enfance, Minoru Utsugi ne rêve que d’une chose : la solitude. Un mystérieux artefact venu d’un autre monde va exaucer le souhait du garçon en s’introduisant dans son corps et en lui procurant un pouvoir lui permettant de s’isoler des autres. Sa vie se retrouve alors bouleversée lorsque Minoru apprend que d’autres hommes et femmes ont subi le même sort que lui et développé des capacités surhumaines en accord avec leurs désirs les plus profonds. Mais les souhaits de chacun ne sont pas tous aussi inoffensif que celui du garçon, et d’étranges meurtres apparaissent Minoru arrivera-t-il à surmonter ses peurs et le désir de s’isoler pour protéger ceux qu’il aime ?
Avis
Avec Sword Art Online et Accel World, Reki KAWAHARA nous proposait des histoires se déroulant la plupart du temps dans des jeux vidéo. Avec The Isolator, l’auteur nous propose une histoire de science-fiction qui, à première vue, semble classique. Classique car en lisant The Isolator, on y découvre un monde où des artefacts aliens donne des super-pouvoirs aux gens ayant été au contact avec eux, en fonction de leur souhait. Pour ma part, je trouve que ce genre de scénario de départ est assez éculé… Et pour ne rien arranger, en assumant son rôle d’introduction, le tome passe les trois quarts de son temps à nous présenter le personnage principal, à nous montrer qu’il aime être seul, et qu’il ne maîtrise pas son pouvoir…
© REKI KAWAHARA/NAOKI KOSHIMIZU KADOKAWA CORPORATION
Cependant, la lecture nous indique rapidement que le protagoniste possède quelques traumatismes, nous assurant alors une certaine profondeur au personnage, en tout cas je l’espère.
Après avoir lu ce premier paragraphe, vous devez sûrement vous dire : “Ah oui, pour le moment, The isolator n’a pas vraiment de points forts…” Eh bien, rassurez-vous, j’y viens !
Effectivement, à la lecture de ce premier tome, je ne trouve pas l’histoire originale. Cependant, The isolator arrive à tirer son épingle du jeu grâce à ces fameux pouvoirs, justement en proposant des pouvoirs qu’on a tous a peu près déjà vu autre part, mais d’une façon assez originale. Une manière originale qui donne lieu à des situations sympathiques et à un chara design assez audacieux pour certains. (Comme le méchant) De ce fait cela me donne de l’espoir pour la suite : Je suis curieux de voir de nouveaux personnages, les motivations de ceux déjà présents, des nouveaux pouvoirs, mais surtout comment l’histoire va avancer.
© REKI KAWAHARA/NAOKI KOSHIMIZU KADOKAWA CORPORATION
En ce qui concerne le graphisme, il faut bien avouer que Naoki KOSHIMIZU fait du très bon travail pour son premier manga publié. (En tout cas, c’est ce qui est écrit dans la postface) Le chara design est plus que correct et la lecture est assez agréable. Cependant, à l’instar du scénario, je reste un peu sur ma faim et j’attends de voir le travail du dessinateur quand l’histoire sera plus avancée et lorsque l’action sera au rendez-vous.
Pour le moment, même si j’ai apprécié ma lecture de ce premier tome de The Isolator, je reste quand même assez septique. Ce tome 1 s’attarde énormément sur le personnage principal, plus que sur le scénario, si bien que celui-ci semble trop classique, malgré de bonnes idées en ce qui concerne les pouvoirs. Finalement, j’en sais trop peu pour savoir si je vais véritablement aimer. J’espère que le prochain tome nous proposera beaucoup plus de contenu.
Disponible aux éditions Ototo
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