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Sword Art Online Tome 8 Alicization (Invading + Exploding) de Reki KAWAHARA et ABEC

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Au mois d’octobre, c’est le retour sur nos écrans de Kirito et d’Alice ! Afin de préparer cela, quoi de mieux qu’un petit avis sur le 8ème tome. Démarrons à nouveau les STL ! Link Start !

Synopsis

Après un combat acharné, l'archevêque Administrator est enfin vaincue et le Monde des Hommes libéré de son joug. Pourtant, le prix à payer a été lourd, et les pertes douloureuses. Enfermé dans sa propre conscience, Kirito, incapable de s'exprimer, n'est plus que l'ombre de lui-même. Cependant, déterminée à le soigner, Alice retourne au village de Rulid en quête de solutions. Pendant ce temps, dans la réalité, l'Ocean Turtle est attaqué par un groupe de mercenaires cherchant à s'emparer de la technologie du Soul Translator. Gabriel Miller, l'énigmatique leader, est prêt à tout pour récupérer l'âme d'Alice, l'intelligence artificielle parfaite... Jusqu'à s'allier avec les forces des Ténèbres. La Guerre de l'Underworld commence !

Avis

Avec un tome 7 servant d’apothéose à la première partie d’Alicization, mettant un terme aux agissements de l’Administrator et mettant l’emphase sur la joli relation entre Kirito et son compagnon d’arme Eugeo, Reki KAWAHARA nous avait toutefois laissé pantois avec un plot twist faisant son effet. J’avais donc hâte de pouvoir retrouver Kirito démarrer sa nouvelle quête… La surprise fut grande ! 

Dans Alicization Invading et Exploding, Reki KAWAHARA prend un énorme risque, celui de mettre dans un coin, le seul personnage que l’on n’oserait pas refouler, son personnage principal. Celui que l’on nommait l’épéiste noir se retrouve dans un état presque végétatif. Cependant, au lieu de crier à l’hérésie, je trouve que cela est plutôt une bonne chose. D’une part, cela apporte tout simplement un vent de fraîcheur à l’oeuvre, puisque pour une fois, le héros est celui que l’on doit protéger. D’autre part, cela permet de forger, LE point fort de ces deux parties !

En choisissant d’occulter presque complétement Kazuto, l’auteur décide de mettre largement en avant les chevaliers intègres et surtout le trente-et-unième, Alice. il était évident que la vie de ces chevaliers allait changer après la chute de l’Archêveque et c’est une très bonne chose que chacune de ces personnes soient développées davantage, cela donne encore plus de consistance à l’Underworld. Ces chevaliers enfin libérés de leurs chaînes vont devoir faire face à de nouveaux sentiments. Malheureusement pour eux, ce n’est en temps de paix que tout cela arrivera.

Si dans la partie précédente, nous suivions Kirito et Eugeo tenter de renverser à eux-deux l’église de l’Axiome, dans cette nouvelle partie nous allons devoir suivre ce qui reste de l’église entré en guerre contre le fameux pays des ténèbres. Ce même pays dont nous avions lu des bribes à son sujet. Et justement, cette guerre qui se prépare et se déroule tout au long du livre, va nous permettre d’enfin découvrir ce pays. A la fois, comment il fonctionne, mais aussi les éminents personnages qui le composent. Reprenant le folklore classique des créatures maléfiques de la fantasy, le peuple du pays des ténèbres est alors très varié. On y retrouve, des orcs, des kobolts, mais aussi des humains, notamment Viskul Ur Shasta, un commandant des Chevaliers des Ténèbres tellement intéressant j’aurais voulu en savoir plusà son sujet. De manière générale, j’aime beaucoup le travail qu’effectue Reki KAWAHARA pour peaufiner l’univers qu’il construit, en témoigne presque la moitié du tome à développer le pays des ténèbres. Malgré tout, KAWAHARA a un défaut qui ne fait que se confirmer avec ce tome.

Reki KAWAHARA ne sait pas écrire ses antagonistes ! Et quand je parle des antagonistes, je ne parle pas des méchants qui sont méchants juste parce qu’ils sont dans le mauvais camp, non ! Je parle des “grands méchants”, des “boss final”. Prenez Akihiko Kayaba dans Aincrad. On se sait rien de lui, et il arrive comme ça à la toute fin, sans qu’on puisse s’y intéresser vraiment. Celui de l’arc Fairy Dance, alors lui, il était tellement nul que j’ai oublié son nom… Avec l'archevêque, il faut bien avouer qu’un effort avait été fait. Que ce soit de la façon dont elle était dépeinte par les chevaliers, mais surtout par le narrateur. Bien que d’une certaine façon, ses actes sont impardonnables, ils restent compréhensibles étant donné la situation, tel un chant du signe horrible et macabre…
Parlons maintenant de Gabriel… Eh bien, comment dire… S’il n’est pas le pire méchant de la franchise, il est sans doute l’un des pires. Exposé dans le prologue du livre, l’auteur nous décrit un homme froid, obsédé par l’âme (Oh, ben ça alors ça tombe bien) qui lui-même semble avoir une âme tellement horrible qu’elle se modélise en vide absolu… C’est beaucoup trop facile scénaristiquement et c’est bien dommage. Plus généralement, les grands méchants sont beaucoup trop manichéens et Gabriel en est l’exemple parfait.

Par contre, il arrive parfaitement à parler de son thème de prédilection.

Plus je réfléchis à la série Sword Art Online en général, plus je retrouve un thème récurrent dans son titre. Comme je le disais dans mon article sur le tome 5, avec Alicization, Reki KAWAHARA semble tenir un propos anti-guerre, et ce, dès l’arc Aincrad. Avec ce tome 8, c’est toujours le cas. L’auteur dénonce la guerre de la manière la plus évidente qui soit : en en écrivant une. Même si KAWAHARA ne nous décrit pas d’actes abjects ou d’effusion de sang à la manière d’un Goblin Slayer, mais il va plutôt nous décrire la psychologie de ses tristes participants, qui au fur et à mesure du conflit, vont se questionner sur les motifs de ladite guerre, sur toutes les pertes et les souffrances qu’elle engendre. Quand on pense qu’une certaine partie du Japon veut réformer sa constitution pacifiste, on devine très bien quand quel camp se trouve Reki KAWAHARA. De manière plus subjective, le conflit était captivant à suivre, et à grandement favoriser mon appréciation du livre.

Pour finir, parlons des illustrations qui encore une fois sont très jolies, ABEC prouve encore une fois son talent. A travers ses illustrations, il arrive parfaitement à retranscrire toutes les émotions d’un passage. De quoi décupler le souvenir qu’on en a.

Ce tome 8 de Sword Art Online m’a captivé de bout en bout. KAWAHARA développe son univers afin de nous faire pleinement conscience de ce qu’il se trame à l’intérieur de l’Underworld. Grâce à la mise en valeur des personnages secondaires pratiquement devenus principaux, Reki KAWAHARA nous propose un récit captivant, tout en continuant sa démarche anti-militariste. Il est cependant regrettable que l’antagoniste ne soit pas digne d’intérêt...

Disponible aux éditions Ofelbe



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