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Kusakabe & moi de Shûzô Oshimi

Illustration pour Kusakabe & moi

Les oeuvres de Oshimi et moi, c’est assez compliqué : S’il est indéniable que son dessin est incroyable, j’ai parfois quelques problèmes à appréhender ce qu’il raconte. J’apprécie énormément Happiness, mais je suis totalement hermétique au Liens du sang. Là, avec Kusakabe et moi… C’est un peu conflictuel.

Synopsis

« Depuis quelque temps, il y a une jeune fille qui vient squatter devant ma porte. Elle s’appelle Kusakabe, elle a 17 ans, et avec cette petite rondeur sous ses yeux, je trouve que ça lui donne un air sexy… Mais que vient-elle chercher auprès de moi, au juste ? »

Avis

Dans cette nouvelle de Shûzô Oshimi, nous faisons la connaissance d’un jeune homme d’au moins 25 ans et de sa voisine Kusakabe, une lycéenne de 17 ans, qui fume, sèche les cours et pratique des activités “charnelles”. Rapidement, une relation particulière, va se former entre les deux personnes. Particulière, parce que cette relation n’a rien de normal. Malgré tout, au fur à mesure des pages, on sent bien qu’une relation romantique peut se former. Pourtant, parallèlement, je me suis senti mal à l’aise.

Kusakabe pleure devant un coucher de soleil - Extrait de Kusakabe et moi
© 2020 Shuzo Oshimi 
© 2020 Editions Akata

Il y a de forte chance que ce soit une interprétation de ma part, mais plus ma lecture avançait, mais plus j’y voyais une forme d’amour de la part du jeune homme. Dans le même ordre d’idée, j’en voyais aussi de la part de la jeune femme, jusqu’à ce que je comprenne qu’au yeux de Kusakabe, il pouvait très bien être un refuge, un défouloir quant à sa situation actuelle, ce qui fait que j’avais de la peine en pensant à ce que Kusakabe pouvait subir, mais aussi en pensant à la possible non-réciprocité de l’amour du jeune homme. Et pour en rajouter, les dessins très crus d’Oshimi (mais prouvant encore une fois son talent) exacerbe le sentiment de mal-être. Pourquoi raconter les choses de cette façon ? Pourquoi raconter l’histoire de deux personnes n’arrivant pas à se détacher d’une attirance presque malsaine ?

Kusakabe attend - Extrait de Kusakabe et moi
© 2020 Shuzo Oshimi 
© 2020 Editions Akata

Pour autant, je ne peux pas dire que “Kusakabe et moi” soit mauvais, je pense juste que son propos me dépasse. Je ne peux pas non plus nier les qualités dont dispose le titre. Mais ça fait tout de même deux fois avec “Les liens du sang” que j’ai l’impression de passer à côté d’un truc. Comme je le disais c’est assez confus, Oshimi fait un travail remarquable, mais je ne comprends peut-être pas le message derrière. Et c’est là d’où vient le conflit.

Il va être difficile pour moi de véritablement vous conseiller “Kusakabe et moi”, tant il m’a été difficile d’écrire dessus. Néanmoins j’ai trouvé intéressant de vous décrire mon ressenti. Tant l’oeuvre pourra diviser, je vous encourage à faire votre propre avis, ça coûte moins d’un euro. En tout cas, je suis sûr d’une chose : L’initiative d’Akata est vraiment très bonne.
Je suis à votre écoute si vous souhaitez m’expliquer ce que j’ai pu louper.

Disponible aux éditions Akata



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