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Adam et ève de Hideo YAMAMOTO et Ryoichi IKEGAMI

Adam et ève

Bonjour à tous ! Nous voilà déjà en décembre, ça passe vite ! Et en plus il neige déjà ! Pour ce premier article de décembre, j’ai décidé de vous parler, non pas de Noël, mais de Yakusa, avec Adam et Ève une série en deux tomes ! (Oui, ça n’a pas trop de rapport avec Noël.)

Synopsis

Dans un luxueux club privé, sept Yakuzas se sont retrouvés en secret. Sept chefs de clan exceptionnels qui ont réussi à dépasser leurs querelles pour tenter de rénover le monde décadent de la pègre japonaise. Mais leur réunion va être interrompue par deux invités inattendus. Deux êtres invisibles dont seul est perceptible le bruit des pas… et une odeur de violence extrême !

Avis

Au tout départ, j’avais jeté mon dévolu sur Adam et Ève au moment de l’annonce de la sortie sur les réseaux sociaux. Je m’attendais à une histoire essentiellement de Yakuza avec une légère touche de surnaturel. Quelle ne fut pas ma surprise à la fin de ma lecture !

Adam et Ève est en fait un huit-clos se déroulant dans un bar mettant en sept Yakuza tentant de se rapprocher pour rendre plus forte la mafia Japonaise. Et comme dans tous les huit-clos de ce genre, cette réunion va être perturbée. Et c’est par cette perturbation qu’arrive l’élément surnaturelle de l’histoire. Deux êtres invisibles, mais qui ont étonnamment un sens du goût élevé en ce qui concerne les chaussures, vont mettre un joyeux bordel au sein de cette réunion de malfaiteurs. A partir de là, l’histoire se concentre sur la découverte et la traque des deux êtres. Et quand je disais que c’était un joyeux bordel, c’était un euphémisme : Au-delà de l’utilisation évidente d’arme à feu, chacun des yakuza possède un sens surdéveloppé qu’il va mettre à profit pour débusquer nos fauteurs de trouble, tel un superman du côté obscur.

Hideo YAMAMOTO, fait preuve d’originalité pour l’utilisation des sens et arrive tout de même à nous surprendre. (Mention spéciale pour le toucher). Mais tout cela n’est rien comparé à nos deux invisibles qui augmente à un tout autre niveau de violence, celui de l’histoire. Puissance des coups extrêmements grande, impacts impossibles et situations gore, à la limite entre le nécessaire ou le gratuit. Toutefois, même si le scénario a de bonnes idées, je trouve dommage que les personnages ne soient pas développés plus que cela, les Yakuza ne se résument au final qu’au don qu’ils possèdent. A la limite, il y a Smell qui sort un peu du lot et endosse petit à petit le rôle de personnage principal, mais c’est tout. Mais c’est probablement dû au fait que l’histoire ne fasse que deux tomes.

Au final l’histoire en elle-même ressemble à celle de film “nanard” Japonais des années 80-90, de ceux qui ont les regarde nous font rire tellement les situations et résolutions sont invraisemblables.
Mais attention, pour moi, un nanard n’est pas forcément péjoratif, c’est un film qui se voulait bon, mais qui parfois manque de moyen. Et le moyen Adam et Ève en a et il s’en sert.

Il s’en sert grâce à Ryoichi IKEGAMI, le dessinateur de l’oeuvre qui nous offre des pages et des doubles pages pour vous en mettre plein les yeux ! En optant pour un style “réaliste”, IKEGAMI, donne le sérieux qu’il manquait au scénario de l’histoire, et croyez-moi cela fait toute la différence, cela fait ressortir toute la violence des personnages, toute la douleur, toute la peur et toute la malfaisance des personnages et comme on est avec de Yakuzas, tout cela est assez important. Et de par ce réalisme, les morts invraisemblables, ne sont plus ridicules car forcées ou ni aussi gore qu’un film d’horreur, c’est plus souvent assez juste, à quelques exceptions près.
Mais si notre sens de la vue nage littéralement en plein bonheur, c’est surtout grâce à la mise en scène. Une mise en scène à couper le souffle, que ce soit pour les fusillades, l’utilisation des sens des personnages, ou même tout simplement pour décrire les lieux. Franchement, lorsque vous lirez cette histoire, prenez le temps qu’il faut pour admirer l’incroyable travail effectué pour les doubles pages en vue du dessus, qui sont utilisées pour décrire les lieux, c’est de toute beauté, et rien que pour cela, je pense qu’il faut s’attarder sur Adam et Ève.

Même si sur le papier, le scénario de Hideo YAMAMOTO, ressemble à celui d’un film de série B, Adam et Ève reste tout à fait plaisant à lire. Même si l’histoire possède des éléments surnaturelles, elle reste un huit-clos sur la mafia avec tout ce que cela comporte de bon comme de moins bon. Mais Ryoichi IKEGAMI, le dessinateur réhausse le niveau.
Adam et Ève est un oeuvre sympathique qui mérite tout de même que l’on s’y intéresse.

Disponible aux éditions Kazé


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