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Tombée du ciel (Sora no otoshimono) Tomes 1 et 2 de Suu Minazuki

Couvertures des tomes 1 et 2 de Tombée du ciel

Alors que vous menez une vie tranquille, dans un petit coin paumé, imaginez qu’un ange tombe du ciel. Eh bien, c’est précisément le synopsis de l’œuvre dont nous allons parler. Une œuvre que j’ai trouvé intéressante sur bien des points.

Synopsis

Je m'appelle Tomoki Sakurai et ma devise est la suivante : vive la tranquillité !. Vous ne pensez pas que rien ne vaut une vie normale ? D'ailleurs, il y a un truc qui sort de l'ordinaire... Je fais souvent le même rêve, où je vois une jeune fille dont je ne me rappelle même pas le visage. Ce n'est rien de plus qu'un rêve et je ferais mieux de ne pas y penser...
Mais ce jour-là, un ange est tombé du ciel !

Avis

Je me souviens que quand j’étais plus jeune, Sora no Otoshimono avait fait l’objet d’une adaptation anime en deux saison. Seulement, je ne me rappelle pas l’avoir vue, encore plus après lecture du manga. C’est donc entièrement naïf que je commençais ma lecture… Et je dois dire que j’ai été surpris. Tombée du ciel est donc un manga publié en 2007 au Japon dans lequel nous suivons Tomoki Sakurai (Aucun rapport avec smash bros.) Un jeune collégien en pleine montée d’hormones presque toujours accompagnée de son amie d’enfance, qui n’hésitera pas à le remettre à ça place. Jusque là, rien de bien original, et je dirais même cliché, puisque des histoires comme ça, on en a vu pas mal durant la première décennie des années 2000. Sauf que visiblement Suu MINAZUKI, il aime brouiller les pistes. En effet, bien que le titre commence avec une légère introduction onirique, il enchaîne directement avec un gag sur un problème du matin bien connu des garçons, pour ensuite continuer sur de la « science-fiction ». Avec une situation pareille, on pourrait croire que MINAZUKI ne sait pas sur quel pied danser. Mais à titre personnel, je trouve que l’auteur joue avec nos émotions d’une manière assez folle. Comme si l’ascenseur émotionnel avait pété un câble.

Avec Tombée du ciel, on passe du suspense, au rire, à l’étonnement d’un tour de page. Pour moi, cette prouesse est dû à trois éléments. Premièrement, l’ambiance entre chaque chapitre peut être diamétralement opposée, mais non seulement, nous sommes sur « deux salles, deux ambiances », mais chaque sentiment est poussé à l’extrême. Ainsi les moments drôles sont extrêmement absurdes, presque illogiques, malgré le postulat de départ. A contrario, les moments de tensions semblent extrêmement graves. Cela pourra en perturber certains, moi y compris, mais j’ai apprécié.  Même chose pour les personnages principaux. Si au départ on pourrait croire que ce sont des clichés sur pattes, ils s’avèrent beaucoup plus intéressants que prévu et eux aussi peuvent passer rapidement du sérieux à l’absurde. Le truc c’est que ça permet à l’histoire de se développer sans prévenir. La surprise n’en n’est que plus incroyable.

Le coup fatal vient du troisième élément, le graphisme. Globalement, je le trouve incroyable. Un style que l’on voyait souvent lors de cette première décennie, avec des traits beaucoup plus épais et des pupilles beaucoup plus grandes et remplies. Des regards qui en disent longs... Un graphisme à l’image du titre puisque lui aussi alterne entre les différents styles pour donner plus ou moins d’intensité aux scènes. Du simpliste pour les scènes comiques et du plus détaillé pour les moments plus sérieux. Ces scènes sérieuses montrent toute l’entendue du talent de Suu MINAZUKI. Bien que le titre se nomme en Français « Tombée du ciel », certaines pages sont avant tout une invitation à aller le toucher, tant ces planches sont magnifiques, et si vous ajoutez de la couleur, comme sur les couvertures, on ne peut qu’être comblé.

Eh bien, que dire de plus sur ces deux premiers tomes de Tombée du ciel, Si ce n’est que par un habile jeu de séduction soufflant le chaud et le froid, dans les ambiances, les personnages et le dessin, j’ai fini par être conquis. Parce que finalement, c’est toutes ces facettes qui me plaisent. C’est déstabilisant au départ, mais ça marche. Et… Je crois que je n’ai pas encore tout vu !

Disponible aux éditions Meian



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